Engrenages - Saison 3
Engrenages, créée par Guy-Patrick Sainderichin et Alexandra Clert, la série très prenante de Canal.
Engrenages porte bien son nom. Chaque personnage tente d'agir à sa guise et pour ses intérêts sans se rendre compte que tous sont comme les rouages d'une mécanique qu'aucun d'entre eux ne maîtrise. Avocat, juge, flic, capitaine, tous oeuvrent pour que justice soit faite. Enfin, en théorie.
La réalisation est chiadée, on ne se croirait pas à la télé, c'est dire. Les comédiens jouent, tous, très juste, y compris les seconds rôles. Et, non, ça n'est pas un détail, c'est toute la crédibilité de la scène qui y gagne. Quand aux premiers rôles, ils sont nombreux puisqu'il s'agit d'une intrigue chorale. 
Et Marguerite a du mal à dire qui elle préfère tellement chacun se distingue par une qualité ou une autre. Elle mentirait si elle ne disait pas qu'elle a bien un faible pour Audrey Fleurot, qu'elle appréciait déjà en Dame du Lac dans Kaamelott et en voleuse d'enfant dans Un Village français. Y a pas, cette actrice est excellente, quoi qu'elle endosse. Et en plus, elle est rousse, alors. Bon, Marguerite n'oublie pas de saluer le jeu de Caroline Proust, qui joue un capitaine de police à bout cette saison-ci, Grégory Fitoussi, l'avocat qui a encore tant d'idéaux, Philippe Duclos, le juge tellement intègre qu'il en devient insensible, Fred Bianconi, qu'on croise dans la saison 3 des Bleus : premiers pas dans la police ou Thierry Godard, qu'on retrouve aussi dans Un Village français.
Et l'intrigue. L'intrigue tient le spectateur en haleine jusqu'au bout. Et même lorsqu'un épisode prend l'air de relâcher la tension ou jouer la facilité, ce n'est qu'un piège dans lequel le spectateur tombe la tête la première. Les scénaristes d'Engrenages, Anne Landois et Éric de Barahir, sont plus forts que ça. Chaque fin d'épisode accroche le spectateur.
Vivement ce soir.